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Entreprises saccagées: Qui va payer la note ?


Le 30 octobre 2014, le destin d’un peuple qui a décidé de se prendre en charge bascule. Ce grand moment de libération a connu ses hauts et ses bas, ses moments de ferveur populaire et ses drames. Dans les pages noires de cette belle histoire qui se construit au jour le jour, figure le drame de certains chefs d’entreprises et indirectement de certaines familles de travailleurs. Pour ceux-là, le souvenir du 30 octobre restera douloureux. Pertes d’emplois, investissements à l’eau, unités de production à l’arrêt et magasins pillés.

Il est encore trop tôt pour faire le point exhaustif de la situation. Du côté du Syndicat des commerçants importateurs et exportateurs (Scimpex), certains membres ont été touchés par des actes de vandalisme. Le nombre d’entreprises et surtout le montant des préjudices sont en cours d’évaluation. Du côté de l’organisation patronale (Cnpb) l’on est également au stade des évaluations. C’est dans ce contexte que le président de la transition a reçu une délégation des hommes d’affaires et opérateurs économiques, le 4 novembre dernier.
Si pour le président Zida, l’heure est plutôt à la recherche de la formule idéale pour gérer la transition, la délégation conduite par le vice-président de la Chambre du commerce, Lanciné Diawara, avait une toute autre préoccupation.
Attirer l’attention de l’exécutif sur la nécessité d’organiser les conditions de reprise de l’activité dans certaines unités. Mais le vice-président de la Chambre du commerce n’a pas voulu présenter cette préoccupation comme une urgence : «L’évaluation des dégâts n’était pas notre priorité, avec les pertes en vies humaines. Ce qui est important, c’est qu’il y ait un organe de transition mis en place, qu’on ait des interlocuteurs pour évoquer ces problèmes, ce qui nous paraissait extrêmement important. Dès lors que les conditions politiques et administratives, les organes de transition seront en place, nous pensons qu’il serait nécessaire de demander un accompagnement de l’Etat, des mécanismes d’accompagnement pour relancer les activités de ces gens-là qui créent des emplois», a-t-il expliqué à sa sortie d’audience.
Pour mémoire donc, dans les dossiers à suivre de la transition. En attendant, les chefs d’entreprises sinistrées sont en train d’évaluer les dégâts subis pour ensuite faire des évaluations financières.
C’est le cas de la société Brakina dont le dépôt de Ouahigouya a été vidé dans le nord du pays, de Watam Kaizer, dont le stock de motos a été vidé à l’usine de Kossodo. Kanis, spécialisé dans l’importation et la commercialisation du riz a vu son magasin de stockage dévasté par une horde de vandales et complètement mis à sac. Du côté des Btp, c’est Ebomaf qui est la grosse victime, son magasin de pièces détachées qui sert de magasin répartiteur pour les chantiers dans les pays de la zone a été vidé de son contenu.
Si Lanciné Diawara a annoncé que des enquêtes seront diligentées pour connaître le nombre des victimes et les préjudices subis, certains chefs d’entreprises ont pris les devants en sollicitant des constats d’huissier et de gendarmerie pour faire valoir ce que de droit au moment opportun. Comme lors de la mutinerie de 2011, la Chambre de commerce souhaite être associée à un éventuel processus d’indemnisation: «Comme il y a eu des cas précédents, que la Chambre de commerce soit associée à une enquête qui serait diligentée avec les forces de gendarmerie et de police pour faire l’évaluation que nous soumettrons à travers un rapport aux responsables de la transition», a ajouté Diawara. En 2011, plus 2.000 commerçants avaient été victimes de casses diverses. L’Etat s’était, alors, engagé dans un processus d’indemnisation via le Fonds burkinabè de développement économique et social ( Fbds) et le Fonds d’appui au secteur informel (Fasi). Cette opération avait coûté 8 milliards de F CFA pour un total de 2.640 victimes, tous secteurs confondus.
La particularité des actes de vandalisme au lendemain du 30 octobre réside dans le fait que ce sont des casses plus ou moins ciblées sur des entreprises dont les propriétaires, à tort ou à raison, sont considérés comme proches de l’ancien pouvoir. En outre, cette fois on est dans le schéma d’un Etat sans gouvernement qui se cherche un président consensuel de transition. Dans ces conditions, il faut craindre la lenteur dans la prise des mésures urgentes necessaires à la survie de certains entreprises touchées.
FW

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RAF

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