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Dossier

Ciments de l’Afrique: Le premier sac pour très bientôt

ph3Dans moins d’un mois, les consommateurs auront le loisir de tester un nouveau ciment burkinabè qui verra le jour. Il s’agit de celui produit par CIMAF Burkina Faso (Ciments de l’Afrique), une filiale de CIMAT (Ciments de l’Atlas) du Marocain Anas Sefrioui. C’est en tout cas la promesse faite par Franck Bavard, le nouveau directeur général de l’usine en cours d’achèvement. Ce dernier promet le début de la production industrielle pour mi-octobre prochain. Mercredi dernier, dans la zone industrielle de Kossodo située à la périphérie nord de la ville de Ouagadougou, sur l’axe Ouaga-Kaya, les ouvriers, telles des abeilles dans leur ruche, s’appliquaient pour que l’échéance soit respectée. A la vue de ces installations géantes, le visiteur du jour ne peut penser qu’à un travail pharaonique. «Pharaonique», avions-nous dit ? Oui, pour celui qui ne s’y connait pas dans le domaine, oui aussi par l’apport technique au pays. Ce nouvel outil est entre les mains d’une équipe aux compétences avérées et internationales, qui déjà s’installe, recrute, forme et vit au rythme plein d’envie et de volonté du Burkina. Dans ce domaine, le DG se sent donc comme un poisson dans l’eau et ne peut résister à la tentation de faire partager à son hôte un petit cours sur la production du ciment, du broyage des constituants à l’ensachage, la cimenterie presque achevée servant d’exemple.

Et le moins que l’on puisse dire est que la toute dernière des cimenteries des Ciments de l’Atlas, qui ouvrira bientôt ses portes, n’a pas à jouer au débutant balbutiant. Elle qui est adossée à un groupe qui est présent dans une dizaine de pays à travers l’Afrique. Ça aide beaucoup. CIMAT était donc présent dans plusieurs contrées ! Mais pourquoi aujourd’hui le Burkina ? Notre accueillant ne fait pas dans la langue de bois pour y répondre, dans le sourire : « Il s’agit fondamentalement d’une opportunité et parce que c’est un pays agréable. Les populations ont le sens de l’accueil et il y fait bon vivre ». Mais il reste conscient que ce ne sont pas là les principaux facteurs à même de faire prospérer une entreprise. Le premier argument, a-t-il tenu à préciser, devra reposer sur la qualité internationale du produit régie par les normes du Burkina Faso. « Vous prenez nos produits, vous les envoyez pour contrôle et pour analyse ailleurs et vous constaterez que vous pourrez le vendre à l’identique dans le monde entier, que ce soit au Maroc, en Europe ou aux Etats-Unis », a-t-il révélé. Oui, la structure croit en la qualité universelle de son produit. Elle a par ailleurs le souci du transfert de technologie au niveau local. La preuve, l’usine a été intégralement montée par des Burkinabè, avec seulement quelques superviseurs internationaux. Le challenge de ce projet étant de prendre des hommes pas forcement expérimentés, de les former et de les aguerrir. Pour ce faire, une trentaine de nos compatriotes ont été envoyés au pays de Mohamed VI pour apprendre le métier de cimentier. Mieux, un autre Burkinabè s’y trouve en formation pour devenir le prochain chef de production. La cerise sur le gâteux pour ceux qui vont y travailler et pour les riverains étant qu’en matière environnementale, l’usine répond également aux normes, avec plus de 15% de ses investissements dédiés à ce point. Foi du patron des lieux, il n’y aura aucune émission polluante, aucun rejet d’eau. «La seule eau que nous utiliserons sera pour nos espaces verts. Je le dit avec beaucoup de fierté … L’élément essentiel qu’est le sac, qui est non biodégradable chez beaucoup de concurrents, sera en papier chez nous. Côté nuisance sonore, nous ferons mieux que l’exigent les normes ; nos équipements se trouvant à l’intérieur des bâtiments, donc protégés». CIMAF, avec une capacité de 500 000 tonnes par an extensible à 1 000 000 de tonnes, se veut un acteur dynamique et performant soutenant le développement du pays, apportant une réponse à la construction durable : un vrai partenariat SUD/SUD.
Pour Franck Bavard, la messagerie d’accueil à destination des clients de l’usine, qui sortira son premier sac de ciments les prochains jours, restera celui-ci : «Vous êtes le bienvenu. Venez voir ce que nous faisons. Venez tester nos produits et vous nous resterez fidèles, car notre passion est la construction».


Pourquoi CIMAF ?

Fort de sa position de leader de la promotion immobilière et confiant dans ses potentialités de développement à long terme du secteur du BTP au Maroc, Anas Sefrioui a décidé d’étendre ses activités au secteur cimentier en créant en 2007 la société Ciments de l’Atlas (CIMAT). Ainsi, dans le cadre de la convention d’investissement signée avec l’Etat le 18 juillet 2007, CIMAT a lancé la réalisation simultanée de deux cimenteries. Les deux usines sont maintenant opérationnelles depuis respectivement avril 2010 et janvier 2011. Elles ont été réalisées selon les dernières technologies disponibles, permettant de respecter les standards nationaux et internationaux les plus exigeants, aussi bien en matière de process et d’économie d’énergie qu’en matière de protection de l’environnement.
Suite à la réussite des projets de construction des deux cimenteries au Maroc et dans le cadre du développement du Groupe, décision a été prise d’élargir ses activités au niveau de l’Afrique. C’est dans ce contexte que Ciments de l’Afrique (CIMAF) a été créée en 2011. Afin de l’accompagner dans ces projets, CIMAF a opté pour un fournisseur européen de renommée internationale, constituant ainsi un gage de respect des délais et de qualité des installations. L’ambition de CIMAF est d’être un opérateur reconnu dans un secteur stratégique pour le développement de l’Afrique et un acteur professionnel et compétitif, contribuant à la diversification de l’offre et au renforcement du tissu industriel continental. L’installation de nouvelles cimenteries en Afrique s’inscrit à la fois dans la stratégie d’expansion du Groupe, mais aussi dans sa volonté de développer les partenariats sud-sud.

Chris Olsen

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