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Entreprises

Burkina-Taïwan: «Aboutir à des investissements de chaque côté»

Céline Yoda, ambassadeur du Burkina Faso en République de Chine Taïwan

 Céline Yoda, ambassadeur du Burkina Faso en République de Chine Taiwan (Ph:Ambassade du Burkina en Chine Taïwan)
Céline Yoda, ambassadeur du Burkina Faso en République de Chine Taiwan (Ph:Ambassade du Burkina en Chine Taïwan)

En marge de la foire internationale «Taipei international healthcare and medical cosmetology expo 2014», à laquelle des acteurs burkinabè étaient conviés, L’Economiste du Faso a sollicité cette interview auprès de Son Excellence Céline Yoda Konkobo, ambassadeur du Burkina Faso en République de Chine Taïwan. La diplomate fait le point de la participation de ses compatriotes à l’exposition de Taipei, évoque la qualité des relations bilatérales Burkina Faso-Taïwan, examinée lors de la 10e session de la Commission mixte de coopération, et porte un regard sur les échanges économiques à développer entre les deux partenaires…

– L’Economiste du Faso : Le Burkina Faso vient de participer une exposition des produits locaux dédiée aux cosmétiques et aux soins corporels. Vous vous êtes beaucoup investis, avec les partenaires taïwanais, pour organiser et faciliter leur intégration dans cet événement d’envergure internationale. Quelle appréciation faites-vous de leur participation ?
Céline Yoda, ambassadeur du Burkina Faso en République de Chine Taïwan :
Effectivement pour la présente foire Bio Taiwan qui est à sa 12è édition et une première participation du Burkina Faso, l’ambassade a été beaucoup impliquée dans la phase préparatoire, à travers sa forte participation au volet communication et publicité.Ainsi, nous avons pris part à la conférence de presse de lancement de la foire avec une présentation sur le produit beurre de karité. Nous avons aussi accordé une longue interview à l’agence de communication chargée de la couverture événementielle de la foire.
Pour une première participation, le Burkina Faso a fait bonne figure avec une quinzaine de participants et nous remercions l’ambassade de Taiwan au Burkina Faso, les responsables du ministère des Affaires étrangères de Taïwan, toutes les autorités taïwanaises, ainsi que les organisateurs de la foire.
– Au-delà de la facilitation et de la mise en relation avec les partenaires taïwanais lors des divers salons et foires auxquels les Burkinabè sont invités, est-ce que l’ambassade s’assure du suivi et de l’évaluation des contacts d’affaires tissés ?
L’ambassade s’implique au mieux afin de s’assurer que les délégations n’ont pas parcouru des milliers de kilomètres pour rien, et cela se fait naturellement de concert avec les intéressés.
Après les foires et autres rencontres commerciales, des Burkinabè ayant tissé des relations d’affaires reviennent souvent voir leurs partenaires. S’ils demandent l’assistance à l’ambassade, nous les assistons. On se réjouit de la participation des Burkinabè aux foires et des Taïwanais à Africalia, et le flux des échanges a considérablement augmenté.

– Depuis mars 2013, notre représentation diplomatique a une mission militaire. Est-ce que l’installation d’une mission économique est envisagée?
Notre coopération militaire avec ce pays ami date de depuis longtemps, et la partie taïwanaise avait déjà une mission militaire au Burkina Faso, les questions militaires étant très spécifiques, l’ouverture de la mission militaire était nécessaire.
Pour ce qui est de la mission économique, il faut souligner que depuis juin 2010, nos deux pays ont mis en place un Centre de promotion des échanges commerciaux et des investissements (Cpeci). Cette décision répondait au besoin de promouvoir la coopération économique entre nos pays. En quatre ans d’existence, des efforts ont été faits, même si beaucoup reste encore à améliorer afin que cela soit un réel levier de nos relations économiques. Au-delà de cela, le contexte taïwanais est un peu complexe et les hommes d’affaires sont plus orientés vers certains pays partenaires traditionnels de commerce. Nous mettons l’accent sur les efforts de promotion avec le Cpeci et les diverses associations d’hommes d’affaires taïwanais qui se battent pour changer la donne. Si entre-temps, le besoin d’avoir une mission économique s’impose, il appartiendra aux plus hautes autorités d’en décider.

– Selon votre examen du marché taïwanais, y a-t-il des niches dans lesquelles les hommes d’affaires burkinabè pourraient s’investir ?
L’économie taïwanaise est plus tournée vers les technologies de pointe. C’est un pays industriel, nos hommes d’affaires peuvent tisser des partenariats en vue de créer des compagnies à capital mixte, cela pourrait leur ouvrir les portes du marché taïwanais. Nous avons des produits qui sont bien recherchés ici, tels que les produits oléagineux, les peaux d’animaux, le beurre de karité, l’or, etc. Nous devons travailler à améliorer la présentation de nos produits afin de pénétrer les grands marchés. Dans l’autre sens, les Burkinabè s’intéressent plus aux machines et autres équipements industriels, à l’électronique, les pièces de rechange auto-moto etc. Notre souhait est qu’en plus cette relation d’acheteur-vendeur, nos hommes d’affaires tissent des relations de partenariat pouvant déboucher à des investissements de part et d’autre.

– Il semble que l’enveloppe de la coopération taïwanaise pour les projets et programmes à développer au Burkina sera revue à la hausse? Pouvez-vous en dire davantage ?
La revue biennale de notre coopération s’est tenue les 10 et 11 juin derniers et à cette occasion, nos deux pays se sont renouvelés leur soutien réciproque. L’enveloppe globale allouée a connu effectivement une légère hausse, répondant aux besoins exprimés par l’Etat burkinabè.

Lors de la 10e session de la Commission mixte de coopération, les deux pays ont adopté un programme 2015-2016. Quelles sont les actions à poser au cours de ce calendrier ?
Les projets adoptés au cours de la 10e session de la commission mixte doivent s’exécuter durant la période 2015-2016. Nous avons, à l’occasion, renouvelé la majeure partie des projets et programmes déjà en cours et dont les bénéfices pour nos populations sont immenses.
Je citerai la promotion de la formation professionnelle à travers la création des centres de formation professionnelle, le projet riz pluvial, le domaine de la santé, l’éducation, la promotion des énergies vertes. Nous avons aussi pris une motion pour la promotion des partenariats entre structures privées des deux pays et bien sûr, renouveler notre attachement aux objectifs du Centre de promotion des échanges commerciaux et des investissements.

– La diaspora burkinabè de Taïwan devrait pouvoir voter en 2015, pour le compte de l’élection présidentielle. Avez-vous une estimation du nombre de nos compatriotes vivant à Taiwan ?
Le 12 juillet 2014, nous avons reçu une mission de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) qui est venue procéder à la mise en place de Commission électorale indépendante d’ambassade de Taïwan. Ce qui veut dire que nous sommes dans le schéma organisationnel pour prendre part aux élections de 2015. Nous avons une communauté essentiellement estudiantine, 124 Burkinabè vivent en République de Chine Taïwan.o
Entretien réalisé par Christian KONE

 

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RAF

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