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Jeux Olympiques d’hiver : Le sport pour rapprocher les deux Corée

 

Les Jeux Olympiques d’hiver se sont ouverts le 9 février dernier à Pyeongchang, en Corée du Sud. Entre ski alpin, patinage artistique, biathlon et autres épreuves sportives, cette compétition est une occasion de rapprochement entre les deux Corée. En effet, pour 2018, la Corée du Nord va participer aux Jeux Olympiques organisés par sa voisine du Sud.
L’évènement avait été évoqué en début d’année par Kim Jong-un dans son discours du nouvel an. Le dirigeant nord-coréen avait annoncé, en début janvier, la participation d’une délégation de son pays à cette occasion. Une ouverture au dialogue qui a déjà accouché d’une proposition de défiler ensemble, sous un drapeau commun, lors de la cérémonie d’ouverture et de faire équipe commune en hockey sur glace féminin. Ce qui n’était pas arrivé depuis les Jeux d’hiver asiatiques de Chongchun (Chine) en 2007.
Au total, le Comité international olympique (CIO) a autorisé 22 athlètes du Nord, dont des hockeyeuses qui intègrent une équipe unifiée, à participer aux JO. Parmi eux, seuls deux, le couple de danse sur glace Ryom Tae-ok et Kim Ju-sik, s’étaient qualifiés sportivement. La délégation sportive de 46 personnes sera entièrement financée par le CIO.
Les autres composantes de la délégation du Nord, notamment les «pom-pom girls» et un groupe d’artistes, devraient bénéficier de financements du gouvernement sud-coréen. Séoul et Pyongyang ont organisé un entraînement commun des skieurs des deux Corées, les 31 janvier et 1er février, en Corée du Nord. Plusieurs événements culturels, dont des démonstrations de taekwondo et des concerts de groupes du Nord, sont prévus avant le début des Jeux à Pyeongchang.

Présence de Kim Yo-jong en Corée du Sud
Il s’agit de la femme la plus puissante de Corée du Nord, selon les experts politiques. Kim Yo-jong, sœur cadette du leader nord-coréen, sera présente aux Jeux Olympiques.
Elle devrait y rencontrer le président sud-coréen en parallèle des JO d’hiver. Un responsable du ministère nord-coréen des Affaires étrangères précise que la présence de la délégation n’a pour autre but que de célébrer les Jeux, et n’a pas l’intention de s’en servir comme véhicule politique.
Il reste que Kim Yo-jong semble bel et bien arrivée au centre du jeu diplomatique : c’est en effet la première fois qu’un membre de la dynastie nord-coréenne se rend officiellement en Corée du Sud.
Nommé en octobre 2017 au bureau politique du Parti des travailleurs de Corée, une instance de décision présidée par son frère, elle est issue de l’union entre le précédent dictateur Kim jong-il et sa troisième épouse, une danseuse nommée Ko Yong-hui, qui a également fait l’objet d’un culte de la personnalité.
Comme son frère, Kim Yo-jong a étudié en toute discrétion et sous haute protection dans une école privée de Berne, en Suisse, avant de revenir en Corée du Nord à la fin des années 2000.
En 2011, les Nord-Coréens la découvrent à la télévision d’Etat, en pleurs lors des funérailles de son père. Quelques mois plus tard, elle est nommée par son frère au département de la communication étatique. La jeune femme, qui incarne une nouvelle génération de cadres du régime, s’attache alors à bâtir l’image de Kim Jong-un – dans l’ombre, puisque les médias d’Etat ne la citeront pour la première fois qu’en 2014, en marge d’un scrutin pour renouveler le Parlement.

NK


Les JO d’hiver en chiffres

 

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