Société-Culture

Divagation d’animaux dans la capitale : La mairie en mode répression

 

Pendant la période de la Tabaski, le conseil municipal a procédé à des saisies d’animaux en divagation. Deux semaines après les faits, ces ruminants ont été rétrocédés à leurs propriétaires, moyennant des amendes. La remise a eu lieu le samedi 9 septembre dernier à Ouagadougou, sur le nouveau site de la police municipale, sis au quartier Ouaga 2000, côté sud du lycée Universalis, en présence du maire de la ville, Armand Béouindé.
25.000 FCFA pour le gros bétail (chevaux, bœufs, chameaux,…), 15.000 FCFA pour le petit bétail (moutons, chèvres, …) et 5.000 FCFA par jour pour les frais de fourrière. Voilà ce que les propriétaires des bêtes ont reversé aux services de la commune de Ouagadougou pour le retrait de leurs bêtes.
L’opération de saisie d’animaux en divagation a été lancée dans la semaine du 28 août au 3 septembre en vue d’attirer l’attention de la population et des propriétaires sur les dangers liés à la divagation d’animaux en ville.
Après la sensibilisation, le conseil municipal est passé aux actes de répression. Et, une nouvelle réglementation serait en vue afin d’éradiquer la divagation d’animaux dans la ville de Ouagadougou.
Ces nouveaux textes prévoient que les animaux désormais saisis devront être mis soit à la disposition des œuvres sociales de la commune de Ouagadougou, soit vendus et les revenus mis au profit des caisses de la collectivité. C’est dire qu’il n’y aura désormais plus d’amendes pour récupérer les animaux en divagation saisis, mais l’animal sera définitivement perdu pour son propriétaire. Au dire du maire de Ouagadougou, ces nouvelles mesures s’imposent, car les textes disposent que l’élevage de gros bétail est interdit en ville, et la divagation d’animaux en générale est proscrite.
«La commune de Ouagadougou est une ville qui est entourée de beaucoup de communes rurales où certains propriétaires d’animaux pensent qu’il est nécessaire pour eux d’avoir leurs animaux à côté d’eux. Une situation qui engendre des inconvénients tels des problèmes de salubrité (les déchets, les odeurs, les moustiques), de sécurité (coup de sabots, encornements), et d’autres nuisances comme les cris intempestifs des animaux», déplore M. Béouindé.
En plus de ses désagréments, la divagation d’animaux entraine des drames ; en témoigne cette jeune femme qui a été mortellement renversée par un cheval dans la circulation, laissant derrière elle un bébé, un époux et une famille dans la désolation.
«Nous espérons qu’ils (propriétaires d’animaux) ne vont pas ramener ces animaux dans la ville, parce que les brigades sont déjà en ville. Au cas où les mêmes animaux sont repris, ils seront mis en vente au profit de la collectivité territoriale», menace par la suite le maire de la commune de Ouagadougou. Au total, 150 animaux ont été saisis par les autorités communales, dont 132 bœufs, 3 chevaux, 11 chèvres et 4 moutons.

Bintou NAO (Stagiaire)

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