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Offre hôtelière à Ouaga : Les cartes sont redistribuées

 

A Ouagadougou, le paysage de l’hôtellerie a connu une petite évolution après l’insurrection populaire de fin octobre 2014 qui a lourdement touché le secteur. L’Hôtel Azalaï Indépendance, qui a été l’une des cibles des manifestants et des pillards, ainsi que Joly Hôtel, dans le quartier Ouaga 2000, n’ont pas pu rouvrir jusqu’à ce jour. Si pour le premier cité, le projet de réhabilitation et d’extension est sur les rails, on ne dispose cependant pas d’informations officielles concernant la réouverture du second.
C’est le 3 février dernier qu’une cérémonie de lancement des travaux de réhabilitation d’Azalaï a été organisée à Ouaga en présence du chef du gouvernement burkinabè et des responsables de la société qui exploite l’établissement. Pour un coût d’environ 13 milliards de F CFA, la rénovation comprenant la réhabilitation et l’extension permettra de faire passer la capacité d’hébergement de l’hôtel de 176 à 230 chambres.
Le financement des travaux a été possible grâce à un prêt de 7 milliards de F CFA acquis auprès de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) en septembre 2016 et 2,7 milliards de F CFA en provenance de la Banque Atlantique. Le reste du montant nécessaire, soit 4 milliards de F CFA, viendra directement des actionnaires de la société attributaire du contrat d’exploitation. Depuis 2004, l’Etat burkinabè a pris l’option de confier l’exploitation de l’hôtel à la Société burkinabè de promotion hôtelière (SBPH), au sein de laquelle le groupe Azalaï International est majoritaire depuis juin 2005.
Pour les travaux conduisant au nouvel hôtel Azalaï de Ouagadougou, une période de 18 mois a été annoncée. Mais en attendant cette échéance, ce sont deux établissements majeurs, y compris Joly Hôtel, qui restent encore absents de l’échiquier hôtelier du Burkina et précisément de Ouagadougou.
C’est dans ce contexte que le marché de l’hôtellerie s’est réorganisé avec un repositionnement pour certains établissements et même l’apparition de nouvelles adresses.
Le Laïco Hôtel Ouaga 2000, ouvert il y a une dizaine d’années et qui reste à ce jour le seul établissement 5 étoiles du pays, règne en patron pour ce qui concerne les grands rendez-vous internationaux et pour les forums d’affaires. Il dispose à la fois d’une plus grande capacité d’hébergement et aussi de grandes salles de rencontres. Pour un hébergement ou des rendez-vous privilégiant le centre de Ouagadougou, les choix étaient focalisés sur des établissements comme Azalaï Indépendance, le Pacific Hôtel (3 étoiles), le Splendid (4 étoiles), Palm Beach (3 étoiles), le Ran Hôtel (3 étoiles)- (NDLR: classement pris sur www.culture.gov.bf) -, parmi les plus en vue. Mais depuis l’indisponibilité d’Azalaï, les parts de marchés se sont reparties entre les autres hôtels.
Le Splendid Hôtel qui avait été touché par les attaques terroristes du 15 janvier 2016 a bien repris sa place parmi les établissements situés en plein cœur de Ouagadougou où «la concurrence» enregistre un nouveau venu. Il s’agit de Bravia Hôtel du groupe Satguru, qui s’est ouvert au public à partir de 2015. Son emplacement dans la zone d’affaires, sa capacité, le caractère moderne et raffiné de ses équipements font de ce nouvel hôtel l’un des choix privilégiés pour les rencontres et les hébergements au centre-ville. De ce fait, Bravia Hôtel tend, d’une certaine façon, à combler le vide laissé par Azalaï Indépendance.
Au-delà de ces hôtels en plein milieu de Ouagadougou, d’autres établissements, sur des rayons plus éloignés, ne manquent pas d’attirer de la clientèle. C’est le cas de Royal Palm Beach, un 3 étoiles inauguré en mai 2014 et qui est l’œuvre de l’homme d’affaires Adama Ouédraogo, justement surnommé «Palm Beach», car il est également propriétaire des autres établissements du même nom. Dans le même registre des hôtels à 4 étoiles, légèrement excentrés, il y a le mythique Hôtel Silmandé qui continue de se rénover, le Palace hôtel dans le quartier Ouaga 2000.
En 2016, la ville de Ouagadougou comptait une septantaine d’établissements hôteliers, auberges et restaurants classés et non classées.
C’est un secteur qui se caractérise par un certain dynamisme, même si l’informel demeure. La même situation se constate à Bobo-Dioulasso où de nouveaux hôtels comme Dioulassoba, Sissima et autres complètent des établissements ouverts autour des années 90. Au-delà de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, la plupart des villes moyennes du pays et des localités stratégiques pour les activités économiques disposent aujourd’hui d’au moins un établissement, d’une capacité basique, permettant l’hébergement et l’organisation de séminaires.
Karim GADIAGA


Une offre qui devrait continuer à croitre

Le dernier établissement hôtelier en date à Ouagadougou est l’Hôtel Ramadan, sis dans la Zone d’activités commerciales et administratives (ZACA). Cet hôtel qui n’a d’ailleurs pas encore été présenté officiellement est l’œuvre l’homme d’affaires Hamidou Ouédraogo dit «Hamid’Carreaux».
C’est sans doute le signe qu’en dépit du nombre apparemment élevé des hôtels dans la ville de Ouagadougou, il y a en réalité de la place. De la place en termes de nombre, mais aussi et surtout en termes de qualité et d’adaptation aux besoins de la clientèle. Les défis des hôtels à Ouagadougou se trouvent au niveau de la capacité à accueillir des grands rendez-vous internationaux. Très peu peuvent héberger dans l’intervalle entre 100 et 200 clients et pratiquement pas au-delà.
Il y a aussi un problème d’adaptation au confort suivant les standards internationaux. Confort interne, mais aussi d’autres éléments comme la sécurité, les parkings, les conditions d’accès au site, etc. Des défis que des nouveaux établissements devraient éventuellement venir combler.

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RAF

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