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Air Burkina  : Les vols vont-ils s’arrêter ?

 

Le groupe Aga Khan quitte le capital de la compagnie Air Burkina. L’information a été révélée par notre confrère Confidentiel Afrique qui précise que la cession doit intervenir à la fin de ce mois de mars 2017. Aga Khan cédera à l’Etat burkinabè ses 51% de parts à un franc symbolique à la fin du processus . Pour un responsable de la compagnie que nous avons contacté, l’information est belle et bien réelle. Mais il s’avère que c’est une vielle affaire. Le groupe Aga Khan a manifesté son intention de céder ses parts à l’Etat burkinabè depuis 2016. Mais le gouvernement burkinabè a demandé un temps afin de trouver un nouveau repreneur. L’échéance arrive à terme en fin mars. Et des interrogations existent. La première interrogation concerne le sort des avions qui volent pour le compte de la compagnie. Le groupe Aga Khan partira-t-il avec ses avions ? Présentement, les 2 avions de type Embraers 170, qui volent pour le compte d’Air Burkina, serait des avions de location. Si tel est le cas, la compagnie n’opérera plus de vols dès le retrait d’Aga Khan, puisque le Fokker 28, seul avion dont disposait la compagnie au moment de sa privatisation, a été envoyé à la casse. Cette situation avait été dénoncée par les travailleurs en 2015 sous la transition. En effet, les délégués du personnel avaient adressé une note confidentielle au président du Conseil national de la transition (CNT) et au ministre des Transports pour dénoncer la situation dans laquelle se trouvait la compagnie.
Ils informaient à l’occasion que 2 Embraers 170 ont été loués pour 2 ans auprès d’une banque américaine. Les délégués ont dénoncé le coût de location exorbitant et le faible nombre de passagers que les Embraers pouvaient transporter, 68 places chacun. En plus, les 2 Embraers disposent de petites soutes qui ne peuvent pas transporter beaucoup de fret, toute chose qui contribue à fragiliser davantage financièrement la compagnie. La deuxième interrogation réside dans l’avenir de la compagnie. L’Etat burkinabè va-t-il reprendre la compagnie à son compte, ou qu’en est-il de la recherche du repreneur ? Nos tentatives de recherche de réponses à ces questions sont restées vaines. Au niveau du ministère des Transports, la tutelle ne veut pas encore communiquer sur le sujet. Toujours est-il qu’une reprise d’Air Burkina par un repreneur ne peut pas se passer sans désagréments. La compagnie qui ne dispose que de 2 avions emploie environ 300 personnes. On imagine que la masse salariale grève la rentabilité de la compagnie. Aussi, le repreneur sera confronté à la concurrence. Air Burkina qui concentre l’essentiel de ses activités en Afrique de l’Ouest évolue dans un environnement concurrentiel. Asky, compagnie créée en 2010, à partir de Lomé, dispose de 8 avions dont 3 Boeing 737-700 de 115 places chacun, 8 Dash 8 Q400 de 67 places chacun et un Boeing 737-800 de 154 places. Asky dessert 23 destinations dont les mêmes qu’Air Burkina. Avec ces 8 avions, Asky emploie 250 employés. Air Côte d’Ivoire qui a relancé ses activités dispose de 9 avions dont 4 Airbus A319, 1 Airbus A320 et 4 Bombardiers Q400. Cette compagnie s’est ancrée dans le marché sous-régional depuis son hub à Abidjan d’où elle dessert 19 destinations en Afrique.
Elle compte 441 employés et envisage remplacer les A319 et en acquérir d’autres. Pour le moment, ni le gouvernement ni la direction générale de la compagnie ne communique. La plupart des travailleurs sont informés de l’avenir de la compagnie à partir de l’extérieur. Toute chose qui amplifie la rumeur et les plonge dans une très grande incertitude.

Elie KABORE


Le plan de relance n’a pas fonctionné

Créée en 1967 sous la forme d’une société d’Etat avec un capital de 35 millions de FCFA, Air Burkina a été privatisée en 2001. A l’issue de cette privatisation, 56% des actions sont revenus au groupe Agha Khan, 14% à l’Etat, 25 % à d’autres privés et 5% au personnel, et son capital a été porté à 3,5 milliards de FCFA. Air Burkina a tenté d’augmenter sa déserte avec l’ouverture de nouvelles lignes en Afrique (Dakar, Pointe Noire, Douala, Libreville) et Paris, après l’acquisition d’un Airbus A 319. En plus du Airbus, la compagnie a acquis 02 MD (83 et 87) et un Crj. Ces types d’avions ont été un mauvais choix parce très gourmant en carburant.
La compagnie sera confrontée une crise économique contraignant le gouvernement en juillet 2013 à inviter les responsables d’Air Burkina « à fournir des informations sur les perspectives de restructuration de la société ». Des séances de discussions avec la Direction générale, il est ressorti que la compagnie dispose d’un plan de restructuration et un projet de renouvellement de la flotte. Le renouvellement de la flotte a porté sur les Embraer170 en 2015.

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