Editorial

Amorce

LA semaine écoulée a été marquée par deux événements. Ils sont le symbole d’un pays qui cherche encore sa voie. Le premier est d’ordre émotionnel.
Les hommages rendus à l’enseignant abattu dans le Nord du pays par des hommes soupçonnés d’appartenir au groupe du prédicateur Malam Dicko. En plus du deuil, ce qui alourdit le climat, c’est l’exaspération qui commence à gagner l’opinion face à l’absence de réaction visible des forces de sécurité.
Le second événement est la relance des grèves au niveau du ministère des finances et de celui du commerce. Les préavis ont été maintenus, et les grèves ont eu lieu. Elles étaient prévues pour être plus longues cette fois-ci et entraient dans la stratégie de durcissement des mouvements.
Fort heureusement, les financiers ont suspendu leur mouvement d’humeur pour donner une chance à la concertation. On peut raisonnablement s’attendre au même scenario au niveau du ministère du commerce, avec la suspension du préavis de grève des agents de la santé. C’est un bon présage avant la rencontre prévue entre gouvernement et syndicats.
L’horizon n’est donc pas encore dégagé, loin s’en faut. Le gouvernement, pris entre deux feux, doit à la fois gérer au mieux les revendications syndicales et apporter la riposte qui convient aux frontières nord du pays. Leur point commun, ils déstabilisent progressivement l’économie nationale. Le premier renforce l’insécurité et le second bloque le fonctionnement normal de l’administration. Il faut vite en sortir.

Abdoulaye TAO

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