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Conférence de Paris: «On ne peut pas parler de surprise», Ronke-Amoni Ogunsulire, représentante de la IFC

 

Mme Ronke-Amoni Ogunsulire est représentante de la Société financière internationale (SFI) pour le Burkina Faso, le Ghana, le Bénin, le Niger et le Togo.
Présente à Paris les 7 et 8 décembre derniers lors de la conférence des partenaires techniques et financiers sur le Plan national de développement économique et social (Pndes), L’Economiste du Faso a eu l’occasion de lui arracher quelques impressions sur l’évènement et surtout l’apport de la structure qu’elle dirige dans l’appui au Burkina Faso.

La SFI est membre du groupe de la Banque mondiale, très impliquée dans l’organisation et le succès de la conférence de Paris. Quelle a été la partition de la SFI, concrètement ?
Le Burkina Faso est un pays prioritaire pour la SFI qui a pour principale vocation d’accompagner le secteur privé dans le développement des projets d’investissement. De fait, il est impératif de déployer les solutions qui permettront au secteur privé de jouer le rôle moteur de la croissance au Burkina Faso. C’est dans ce contexte que la SFI souscrit à l’objectif du gouvernement reflété par le PNDES et mettra à profit son expertise pour lancer des programmes et projets qui permettront au secteur privé de contribuer activement à la croissance inclusive de l’économie burkinabè. La conférence de Paris était une étape importante afin de mobiliser les fonds nécessaires pour réaliser la vision contenue dans le PNDES. Nous sommes heureux d’avoir participé à cette conférence, de même que de constater que les bailleurs ont annoncé d’importantes expressions d’intérêt pour le développement du Burkina Faso.

Vous qui êtes habituée à ce genre d’opérations, avez-vous été surprise par l’engouement des partenaires ? Et surtout celui des investisseurs privés ?
On ne peut pas parler de surprise, car plusieurs raisons sous-tendent l’idée que l’on peut croire en l’avenir du Burkina Faso.
La croissance économique du Burkina est stable. Le pays a connu une croissance moyenne au-dessus de 6% dans les années 2000. Certes, celle-ci a été réduite à 4% en 2014 et 2015, mais les projections sur le moyen terme de l’ordre de 5, 4% en moyenne rassurent de la relance économique.
D’autre part, le gouvernement met le secteur privé au cœur de sa stratégie de développement et paraît disposé à mettre en place les conditions pour attirer des investissements privés vers l’économie burkinabè. Cette disponibilité à continuer d’améliorer l’environnement des affaires est un atout, quand on sait que le Burkina Faso a déjà figuré parmi les meilleurs réformateurs dans le rapport Doing Business.
En outre, la situation géographique du Burkina – qui partage des frontières avec six pays – peut en faire un carrefour d’affaires en Afrique de l’Ouest. Le Burkina dispose enfin d’un potentiel humain exceptionnel. Le peuple burkinabè croit en l’Etat de droit et a démontré qu’il est capable de prendre son destin en main. Cette volonté a permis de réussir la transition politique et explique aujourd’hui la forte exigence de redevabilité de la part des autorités.
Ce sont là autant d’arguments qui attirent les investisseurs, car ceux-ci sont à la recherche de marchés sûrs et rentables pour leurs capitaux.

Il y a eu beaucoup de promesses. Selon vous, comment le Burkina peut -il concrétiser cela en financements. Et quel pourrait être l’accompagnement d’une structure comme la vôtre ?
Comme le souligne le PNDES, le secteur privé jouera un rôle important dans la croissance économique du Burkina Faso, et le gouvernement a enregistré plusieurs expressions d’intérêt, y compris du secteur privé national et international. Pour autant, l’action du gouvernement ne devrait pas se limiter à obtenir ces expressions d’intérêt.
Pour que les investisseurs s’engagent effectivement au Burkina Faso, le gouvernement burkinabè doit les attirer en mettant en place un cadre propice. Il faut penser aux fondements qui attirent les investisseurs vers une économie. Un environnement des affaires transparent, prévisible et attractif est l’un de ces fondements. Il est rassurant de voir que le gouvernement burkinabè place l’amélioration de l’environnement des affaires au cœur de sa politique.
Dans le cadre de l’appui au PNDES, la SFI a annoncé qu’elle pourrait investir jusqu’à 800 millions de dollars au cours des cinq prochaines années au Burkina Faso.
Ceci dit, la SFI ne peut investir au Burkina Faso qu’en partenariat avec les entreprises privées. En conséquence, nous ne pourrons investir ces 800 millions de dollars que si des projets sont effectivement montés par les entreprises et éligibles au financement. Les interventions de la SFI couvriront un volet investissement et un volet assistance technique.
Dans le domaine de l’inclusion financière, la SFI soutiendra la mise en place d’un bureau d’informations sur le crédit et mettra des lignes de crédit à disposition de banques locales pour accroître leurs capacités à financer les PME dans des secteurs tels que l’agrobusiness et la finance numérique. Une priorité sera notamment accordée au financement des femmes. Dans l’agro-industrie, nous allons contribuer à la création d’emplois – et en particulier pour les femmes et les jeunes – en soutenant le développement de certaines chaînes de valeur, ainsi que l’industrialisation du pays, telles que les filières de la noix de cajou et des haricots verts. Dans le domaine de l’énergie, la SFI veut soutenir le Burkina Faso pour améliorer l’accès à l’énergie, diversifier la production d’énergie, réduire les coûts et diminuer la dépendance vis-à-vis de l’importation. Nous mettrons un accent particulier sur les énergies renouvelables. Par exemple, la SFI est mandatée par Windiga Energy, un opérateur privé, afin de sécuriser le financement en dette du projet Zina Solaire qui génèrera 27 mégawatts. La SFI va également engager son expertise pour le développement des infrastructures à travers des partenariats public-privé, qui sont une priorité du gouvernement. Ces PPP pourraient être mis en place dans des secteurs tels que la santé, les infrastructures de désenclavement, l’eau ou encore la fibre optique.
Enfin, il y a l’amélioration du climat des investissements. La SFI apporte déjà son assistance technique au Burkina Faso dans ce domaine depuis 2006. Nous continuerons de soutenir le gouvernement pour élaborer et mettre en œuvre les réformes qui rendront l‘environnement des affaires plus attractif pour les PME et les investisseurs.
Il faut noter que dans le cadre de ces interventions, la SFI s’assurera non seulement que les projets mis en place soient financièrement rentables, mais aussi qu’ils respectent ses normes et ses standards environnementaux et sociaux.

Quel est le niveau d’intervention de la SFI au Burkina Faso ?
La SFI s’engage au Burkina Faso depuis 1975. Notre portefeuille actuel au Burkina Faso est d’environ 100 millions de dollars dans les secteurs des services financiers, de l’immobilier, des mines, de l’agrobusiness, de l’énergie et de la distribution.

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A propos de la SFI

La SFI (Société financière internationale), membre du groupe de la Banque mondiale, est la plus importante institution internationale d’aide au développement au service du secteur privé dans les pays émergents. Forte de 60 années d’expérience, la SFI travaille avec plus de 2.000 entreprises dans le monde pour créer des opportunités là où elles font défaut.
Au cours de l’année fiscale 2016, la SFI a consacré près de 19 milliards de dollars d’investissements à long terme et mobilisé son capital, son expertise et son influence pour accroître la capacité du secteur privé à participer aux efforts mondiaux de lutte contre la pauvreté et plus de prospérité partagée. Pour plus d’informations : www.ifc.org. 


Qui est Ronke-Amoni Ogunsulire?

Mme Ronke-Amoni Ogunsulire est la représentante régionale de la Société financière internationale (IFC) au Bénin, au Burkina Faso, au Ghana, au Niger et au Togo. Basée à Accra, elle est responsable des investissements et des services -conseils de la SFI dans ces pays.
Mme Ogunsulire, de nationalité nigériane, est titulaire d’un MBA en finances de l’université de Yale, ainsi que d’une Maîtrise en études environnementales. Elle est également titulaire d’une Licence en ingénierie chimique et en ingénierie de l’université de Dartmouthaux Etats-Unis.
Mme Ogunsulire a rejoint la SFI en 2002 et a occupé plusieurs postes de direction. Avant d’être nommée représentante, elle était conseillère du vice-président exécutif et directeur général de la SFI.

 

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RAF

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