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Dossier

Activités minières  : Les populations attendent plus de retombées

 

Le poids du secteur minier dans l’économie nationale s’est fortement accru depuis 2008 et l’or est devenu le premier produit d’exportation du Burkina Faso, relève le rapport de la commission d’enquête parlementaire sur la gestion des titres miniers et la responsabilité sociale des entreprises minières, publié le 25 octobre 2016. Les informations ont été réunies par la commission d’enquête sur la base de la consultation des rapports d’études d’impacts socioéconomiques du secteur minier, dont celui réalisé par le PNUD en 2013, les rapports de la Banque mondiale et d’autres rapports d’études. Les informations recueillies indiquent qu’environ 19% de la croissance économique burkinabè enregistrée entre 2009 et 2013 sont imputables au secteur minier. Aussi, le taux d’amélioration du solde de la balance commerciale du Burkina Faso par le secteur minier s’est situé à 101,9% en 2011 et 115,3% en 2012, soit une contribution nette de 895,5 milliards de FCFA en 2012. Quant à la contribution au budget de l’Etat, elle s’est accrue de 8,9 milliards de FCFA en 2008 à 189,6 milliards de FCFA en 2012. Ce montant a atteint 168,410 milliards de FCFA en 2015.
Le rapport relève en outre que l’émergence du secteur minier a entrainé le développement du commerce général, les prestations de services comme le transport vers les sites aurifères, la sécurité avec les sociétés de gardiennage, le conseil-fiscal, comptable, l’hôtellerie et la restauration.
En termes d’emplois directs, la recherche géologique et les mines industrielles emploient directement plus de 7.000 personnes avec un effet multiplicateur de 3 pour les emplois indirects, soit 21.000 emplois indirects. Le secteur artisanal appelé orpaillage, quant à lui, occupe et fait vivre plus de 1,2 million de personnes, d’où la nécessité de veiller à une meilleure organisation de ce segment de l’exploitation, en vue de sa modernisation.
Sur le plan des économies localisées dans les communes impactées par l’exploitation minière, la commission note principalement qu’il s’agit des taxes superficiaires transférées au budget des conseils régionaux et communaux. La répartition de ces taxes superficiaires se fait conformément à l’article 145 du Code minier et à l’arrêté interministériel n°2012-170/MEF/MATDS/MMCE du 9 mai 2012 portant modalités de répartition des taxes superficiaires au profit des collectivités territoriales, qui fixent la part revenant aux collectivités territoriales à 20% des taxes recouvrées.
Outre les taxes superficiaires, la commission note que les communes perçoivent également d’autres taxes dont les taxes de prélèvement des agrégats, les taxes sur l’occupation du domaine public de l’Etat, les taxes sur les broyeurs et les taxes sur les fosses. Egalement dans le cadre de la responsabilité sociale des entreprises, les communes impactées ont bénéficié en 2012 des formations pour l’auto-emploi, des achats de biens et services locaux non déterminés, d’infrastructures et d’équipements réalisés, comme des forages, des retenues d’eau, des routes, des écoles, des centres de santé, des maternités, etc. Les populations impactées ont été indemnisées. Sur le plan de l’emploi, sur 5.784 employés des sociétés minières, 4.283, soit 74,04%, sont des nationaux et 2.146, soit 37,10%, des employés locaux.

Elie KABORE


La population ne perçoit pas les retombées économiques

La commission d’enquête parlementaire revelé que dans toutes les localités abritant des sites miniers, les populations estiment que les retombées de la mine au profit des communautés sont très faibles. Certains entrepreneurs et fournisseurs locaux se plaignent de la restriction des marchés des sociétés minières, la sous-traitance ne concernant que la sécurité, le transport, la restauration, la maintenance.
A l’ opposé, certaines sociétés disposent d’un mécanisme de gestion des achats favorable aux prestataires locaux. C’est le cas des sociétés Roxgold Sanu et Essakane. En définitive, l’or est exploité, mais l’impression est à la désillusion des populations riveraines. Il y a une opacité dans la gestion de l’apport économique des mines. La population ne perçoit pas les retombées économiques, ce qui peut engendrer des remous. C’est dans ce contexte que la commission a rappelé que les sociétés minières craignent pour la gestion du prélèvement de 1% de leur chiffre d’affaires par l’Etat à travers le Fonds minier de développement local institué par le Code minier de 2015. Elles craignent que ce fonds ne soit pas utilisé au profit des populations des zones d’impact des mines, ce qui pourrait engendrer davantage de frustrations.

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