Economie

Harouna Kaboré (BI) « Nous sommes prêts »

Ce matin s’ouvre à Ouagadougou le Colloque international sur la contribution des acteurs du secteur privé pour la relance économique dans le cadre du PNDES. Il est organisé par le Burkina International dont le premier responsable nous a fait le point de l’organisation la veille de ce grand rendez –vous où 200 participants sont attendus pour partager leur vision sur la relance de l’économie national à l’aune du PNDES.

Quel est le point des préparatifs à la veille de l’ouverture (Ndlr : l’entretien a eu lieu le 6 octobre ?
Depuis deux (02) mois, un comité scientifique et un comité d’organisation sont à pied d’œuvre pour la réussite du Colloque international sur la contribution des acteurs du secteur privé pour la relance économique dans le cadre du PNDES.
Aujourd’hui, grâce à l’implication sans réserve des différents acteurs, les activités entrant dans le cadre des préparatifs de l’évènement se sont bien déroulées et nous sommes prêts pour la tenue de ce colloque placé sous le très haut patronage du président du Faso, chef de l’Etat.

Comment l’idée du colloque a été accueillie dans les milieux scientifiques, politiques et économiques ?
Vous savez, Burkina International avait anticipé avant même l’élection présidentielle du 29 novembre 2015 deux choses qui permettront de faire sortir notre pays de sa situation de fragilité. Primo, nous avons estimé que les nouvelles autorités qui viendront après la Transition doivent prendre langue avec les acteurs sociaux, d’où l’organisation le 26 novembre 2015 à l’Ecole nationale de l’administration et de la magistrature (ENAM) d’un panel sous le thème « Les enjeux de la trêve sociale pour la gouvernance post-transition »’. Secundo, nous avons estimé qu’il serait impératif de relancer l’économie, toute chose qui permettra de répondre à la demande sociale non satisfaite qui a été aussi à l’origine de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre. Tenez-vous bien, dans le programme d’activités de BI, ce colloque devrait avoir lieu depuis le mois de Avril 2016. Pour revenir à votre question, l’objectif général de ce colloque international est de réunir les principaux acteurs du secteur privé, du public, de personnes ressources et spécialistes des questions économiques autour d’un thème d’actualité. Toutes les personnes rencontrées et invitées ont instinctivement trouvé en ce colloque, une opportunité d’explorer les différentes perspectives de relance économique post-crise et les mécanismes de leur mise en œuvre. Cette rencontre révèle tout son intérêt dans l’actualité politique du moment, mais aussi, elle permet de remettre en confiance l’Etat et le secteur privé. Les différentes pistes de réflexions que le colloque propose, vont contribuer à dynamiser l’activité économique et susciter beaucoup d’intérêt pour les investisseurs. De ce fait, cette initiative de Burkina International a été très bien accueillie dans les milieux scientifiques, politiques et économiques. Cependant, la limitation du nombre des participants à deux cent (200) personnes, a suscité des incompréhensions chez certaines personnes qui auraient voulu prendre part aux discussions en panels. Les contraintes logistiques et financières n’ont pas permis d’ouvrir le présent colloque à un plus grand nombre. Je me réjouis de constater qu’en dépit de ces contraintes, de nombreuses personnes ont participé à travers l’appel à contributions lancé en amont via le site qui a permis d’avoir des avis et commentaires sur les différentes communications. Aussi, je tiens à souligner à l’attention de tous, que les résultats du colloque seront partagés et rendus publics.

Où en êtes-vous justement avec l’appel à contributions ? Combien de propositions avez-vous reçu ? Y a-t-il de grands noms ?
L’appel à contribution a été véritablement l’une des innovations pour rendre plus ouvert et démocratique la réflexion et les contributions. Des Burkinabè de l’intérieur et de la diaspora ont énormément abondé notre site web. Les réflexions riches et pertinentes seront exploitées par le comité scientifique dans le cadre du rapport général du colloque. Je ne voudrais pas citer de grands noms mais je confirme que toutes les solutions pertinentes issues du colloque seront valorisées pour la relance économique dans le cadre de la mise en œuvre du PNDES.

Combien va coûter cette organisation? Qui sont vos partenaires?
L’association Burkina International estime pouvoir couvrir les charges liées à l’organisation de cet évènement. Toutefois, elle a bénéficié du soutien volontaire d’entreprises ou d’institutions publiques ou privées. Je saisis cette occasion pour leurs adresser ma vive reconnaissance. Concernant les montants et la nature des dons et autres appuis, nous les connaitrons au moment du bilan moral et financier du comité d’organisation.

Pouvez-vous préciser à quoi serviront les résultats du colloque ?
Les actes du colloque feront l’objet de deux types de documents :
Un rapport général comprenant la synthèse des propositions qui sera transmis aux décideurs des pouvoirs publics et á ceux du secteur privé. Les mécanismes de mise en œuvre et de suivi feront l’objet de débat, d’adoption et d’engagement part les acteurs;
L’édition d’une revue collective à partir des communications rédigées suivant les critères du CAMES; elle sera publiée à des fins scientifiques et pédagogiques trois mois après le colloque. Le comité scientifique et le conseil d’administration de Burkina International ont défini une stratégie pour une bonne suite à donner aux résultats du colloque conformément à la charte de Burkina International. Notre slogan est : BI, penser pour peser ! Donc après les deux jours de réflexions, nous avons une série de démarche prévue pour peser avec les résultats. Du reste, le comité scientifique qui a été reçu par le Président du Faso pendant les préparatifs du colloque a été rassuré quant à l’exploitation des résultats du présent colloque. Il convient de noter que le colloque est aussi une occasion pour les participants d’apprendre, de s’informer et de s’outiller pour leurs activités professionnelles et scientifiques.
Donc il y a une appropriation personnelle et des avantages à ce niveau. Notons également que le colloque va certainement ouvrir d’autres chantiers sur lesquels les acteurs du privé vont se retrouver pour convenir d’un acte de partenariat. C’est d’ailleurs l’un des pans du thème qui traite des enjeux et des mécanismes d’un partenariat gagnant-gagnant.
FW

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