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Projets et programmes de développement : Des contreperformances relevées en 2016

 

Sur un total de 240 projets et programmes identifiés au Burkina dans 21 ministères, 189 ont fait l’objet d’une évaluation, soit 78,75%. Les résultats de cette évaluation ont été présentés les 27 et 28 juin 2016 au cours de la septième l’Assemblée générale des projets et programmes de développement. L’évaluation du niveau de performance des projets et programmes donne les résultats suivants:
La note moyenne des projets et programmes de développement est de 38,22%, ce qui traduit une mauvaise performance de la mise en œuvre de ces structures. Dans les détails, 83 projets et programmes de développement évalués, soit 43,91%, sont classés au vert. 68 projets et programmes, soit 35,97%, sont à l’orange et 38 projets et programmes (20,10%) sont classés au rouge.
Comparativement aux précédentes évaluations, on observe une forte propension des projets et programmes classés en zones orange et rouge au détriment de ceux qui étaient au vert. Par exemple, en 2013, aucun projet et programme de développement ne figurait dans la zone rouge contrairement à 2016 où 20,10% y sont. Cette situation traduit les problèmes de plus en plus importants dans la mise en œuvre de ces projets.
Analysant le degré de maturité des projets et programmes qui va du démarrage à la clôture en passant par l’exécution, on retient que la proportion des projets classés au rouge est importante pour les projets en cours d’exécution (22,7%, soit 34 projets) et les projets en phase de démarrage (19,5%, soit 8 projets).
Plusieurs contraintes majeures ont été identifiées comme des entraves à l’exécution de ces projets et programmes.

Sur un total de 240 projets et programmes identifiés dans 21 ministères, 189 ont été évalués, soit 78,75%.
Sur un total de 240 projets et programmes identifiés dans 21 ministères, 189 ont été évalués, soit 78,75%.

Il s’agit notamment des lenteurs administratives dues aux procédures des Partenaires techniques et financiers, des procédures de passation des marchés et de la défaillance des entreprises et des prestataires en général.
La 7e Assemblée générale des projets et programmes de développement a donc statué sur les rapports de performance des projets et programmes. Elle a aussi évalué de façon globale leurs contributions au développement économique et social du Burkina Faso. Au cours de la cérémonie d’ouverture, Simon Compaoré, ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et la Sécurité intérieure, représentant le Premier ministre, président de l’Assemblée générale des projets et programmes de développement, a remercié les PTF qui organisent régulièrement des revues conjointes avec le gouvernement pour rechercher des solutions efficaces aux contraintes et difficultés qui entravent la bonne exécution des projets et programmes de développement. Il a réaffirmé la volonté du gouvernement de renforcer les cadres juridiques et institutionnels des marchés publics et du partenariat public-privé en vue de les simplifier et de renforcer l’efficacité et l’efficience de l’action administrative, pour assurer un bon niveau d’absorption des ressources mobilisées auprès des PTF pour soutenir l’investissement public et améliorer l’offre de services sociaux de base.
Tenue sous le thème: «La rationalisation pour plus d’efficacité dans la gestion des projets et programmes de développement», cette 7e Assemblée générale qui devait avoir lieu en 2015 a été reportée en 2016 à cause du contexte sociopolitique.
Les AG des projets et programmes instituée depuis 1995 par le gouvernement vise à créer un cadre d’échanges sur les performances et les difficultés des projets et programmes, en vue d’améliorer leur exécution et de contribuer ainsi à la réduction de la pauvreté. Revenant sur le thème de cette AG, Simon Compaoré a indiqué que les réflexions autour du thème devraient permettre de revoir «notre système actuel de gestion des projets et de définir le mécanisme qui permet de mettre l’accent sur les investissements structurants, de revoir le montage institutionnel des projets et programmes, notamment les unités de gestion, de rationaliser les charges de fonctionnement, de créer davantage de synergie d’action verticale et horizontale entre les projets et programmes des secteurs et d’assurer une bonne coordination et un meilleur suivi-évaluation des projets et programmes».
Toutes ces difficultés influencent négativement la performance des projets et programmes de développement, avec pour corollaire un manque à gagner sur les conditions de vie des vaillantes populations, a dit Simon Compaoré. Ont participé à cette AG, les projets et programmes de développement, l’administration publique, les PTF et la société civile.

Elie KABORE


Délais des avis de non-objection: des efforts restent à faire

Les précédentes AG des projets et programmes avaient formulé des recommandations. L’examen de ces recommandations indique que celles relatives à l’allégement des procédures et la réduction des délais de délivrance des avis de non-injonction ont été partiellement réalisées. En effet, si de nombreux partenaires techniques et financiers ont pris des mesures spécifiques, notamment en matière de relèvement des seuils, ce qui réduit les délais, des efforts restent à faire pour obtenir les résultats escomptés.
Les recommandations portant sur l’élaboration d’un manuel national de suivi-évaluation des projets et programmes, la création et la dynamisation des cadres de concertation pour plus de synergie d’action entre les différents acteurs entrant dans le financement et la gestion des projets et programmes, ainsi que l’évaluation de la mise en œuvre de la réglementation générale des projets et programmes exécutés au Burkina et la relecture au besoin ont été exécutés à 100%.

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