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RH & Compétences

Education nationale : Réussir le pari de la fusion

 

Depuis le 26 janvier 2016, les structures du maillon «Enseignement secondaire» sont transférées au ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (MENA). En termes clairs, l’enseignement secondaire général (premier et second cycles) et l’enseignement secondaire technique et professionnel (cycle court, moyen ou long) relèvent désormais du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (MENA).
Ainsi, le MENA englobe désormais le préscolaire jusqu’à la classe de terminale du second cycle de l’enseignement secondaire. Un gros département que dirige Jean-Martin Coulibaly . Autrefois, c’était juste le premier cycle qui avait été transféré au primaire, mais le gouvernement de Roch Marc Christian Kaboré a décidé du transfert total du second cycle. L’Enseignement supérieur évolue désormais seul et cela trouve sa raison dans certains constats faits par l’autorité: insuffisances d’infrastructures, problèmes de traitement de dossiers, hésitations de certains enseignants à dispenser des cours au post-primaire et au secondaire à la fois.
Au regard de la baisse visible du niveau de l’éducation, il fallait trouver un concept qui sauve l’éducation de ce que le ministre de l’Enseignement supérieur, Michel Filiga, appelle «chaos». Le tout nouveau ministre de l’Education nationale fonde un gros espoir sur cette nouvelle formule: «Dans la configuration actuelle de notre système, l’enseignement technique et professionnel représente à peine 4% de l’enseignement secondaire. La problématique de l’emploi des jeunes ne peut pas se résoudre efficacement si les jeunes ne sont pas qualifiés à des métiers. Donc, avoir un regard continu du préscolaire jusqu’à la fin du secondaire va nous permettre d’organiser de façon plus efficace cette formation aux métiers». Ce transfert implique sans conteste le transfert de certaines structures au MENA (voir encadré).
L’Education nationale est désormais sous un pilotage unique. Interrogé, le ministre Jean-Martin Coulibaly confie que ce redimensionnement traduit la volonté du président du Faso «d’implémenter une vision holistique du système éducatif, résolument orienté vers l’enseignement et la formation technique et professionnelle des jeunes burkinabè». Le système est donc en marche, pour, ajoute le ministre Coulibaly, «réduit les conflits qui existaient entre structures concernées de l’ex- MENA et de l’ex- MESS, dans le cadre du continuum qui a coûté des milliards au budget de l’Etat, avec le résultat que tout le monde connait». A cela, on peut ajouter la mutualisation des ressources humaines, matérielles et financières. Cependant, en voulant résoudre un problème, ne crée-t-on pas un accroissement des charges de fonctionnement? Le nouvel organigramme qui est en cours devra rencontrer l’assentiment de tous les acteurs de l’Education. Du côté du Syndicat national du secondaire et du supérieur (SNESS), son secrétaire national, Samuel Dembélé, rassure: «Parmi les propositions de solutions que nous avions faites, nous avions recommandé ce ministère unique si tant est qu’on veut une certaine cohérence. Nous avions constaté une incohérence administrative; toute chose qui créait des frustrations et un certain manque d’engagement, surtout que l’on avait constaté un enseignement au rabais, car les curricula sont faits au MENA. Or, ils n’en ont pas la capacité. Nous avions dénoncé le fait que le Plan de développement stratégique de l’éducation de base (PDSEB) vienne remplacer le PDDEB qui a été un échec et pour lequel on n’a pas eu de bilan. C’était donc notre vœu. C’est un pas de franchi. Il reste maintenant à voir comment cela va se passer à travers le nouvel organigramme». Les inspecteurs ne se sentiront-ils pas brimés avec cette nouvelle formule? Samuel Dembélé précise: «Il n’y a pas de raison d’être brimé ou lésé. C’est l’organisation qui change, sinon chacun reste à sa place. Il ne peut avoir contestation que si l’organigramme ne respecte pas certaines choses. Il n’y a pas de crainte dans la jonction des deux cycles. L’enseignant du primaire enseignera toujours au primaire et celui du secondaire au secondaire. Cela ne signifiait pas primarisation de l’enseignement secondaire», conclut-il.

Alexandre Le Grand ROUAMBA


 

Les structures transférées au MENA

L’enseignement secondaire général (premier et second cycles) et l’enseignement secondaire technique et professionnel (cycle court, moyen ou long) relèvent désormais du MENA. Ce transfert implique aussi le mouvement de certaines structures vers le MENA. Il s’agit, entre autres, de:
– l’Inspection générale des services et des établissements d’enseignement
(IGSEE)
– la Direction générale des inspections et de la formation pédagogique
(DGIFP)
– la Direction générale de l’enseignement secondaire général (DGESG)
– la Direction générale de l’enseignement secondaire technique
et professionnel (DGESTP)
– l’Office central des examens et concours du secondaire (OCECOS)
– les Directions régionales (DR).
Des structures d’appui sont aussi concernées:
– la Direction générale des études et des statistiques sectorielles (DGESS)
– la Direction de l’administration et des finances (DAF)
– la Direction des ressources humaines (DRH).

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