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Roch Marc Christian Kaboré : Moi, président !

Le 29 décembre 2015 au palais des Sports, le nouveau locataire de Kosyam, devant une assemblée qui s’annonce auguste, va prononcer les mots suivants, l’engageant solennellement pour 5 ans pleins: «Je jure devant le peuple burkinabè et sur mon honneur de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la Constitution, la Charte de la transition et les lois, de tout mettre en œuvre pour garantir la justice à tous les habitants du Burkina Faso»! Historique: un civil passe le témoin à un civil au Burkina.

Kafando passe le témoin à Kaboré. Honneur à la transition qui aura travaillé à assurer ce passage de témoin. Puis, Roch Marc Christian Kaboré, l’élu du 29 novembre 2015, réalisera à nouveau l’immensité de la tâche qui l’attend. En effet, le Burkina nouveau affiche ses défis et ses exigences devant un homme expérimenté dans la gestion du pouvoir. Mais cela suffit-il à satisfaire les innombrables préoccupations d’un peuple désormais aux aguets?
Roch Marc Christian Kaboré et son équipe ne sont pas étrangers aux nouvelles aspirations du peuple. Déjà, les syndicats ont sonné la fin de la trêve ce 29 décembre. Pas donc de round d’observation pour le nouveau pouvoir. Déjà, avant les élections couplées du 29 novembre dernier, l’Unité d’action syndicale (UAS), comme pour avertir le futur élu, avait transmis une correspondance à l’ensemble des 14 candidats.
Dans cette correspondance, 4 attentes avaient été énoncées: justice pour les martyrs et leurs familles; lutte contre l’impunité, la fraude et la corruption; lutte contre la vie chère et enfin lutte pour le renforcement des libertés politiques et syndicales. Ironiquement, l’UAS avait précisé «qu’au regard des préoccupations, si un candidat se sentait incapable de satisfaire ces dernières, il pouvait se désister de l’élection».
L’investiture de Roch Marc Christian Kaboré le 29 décembre 2015 fera immédiatement place à la réalité. Comment réduire les angles de l’incivisme montant ? Comment affronter les dossiers en justice dont la liste s’allonge sur le tapis rouge qui lui sera déroulé ce 29 décembre ? Et que dire de la fronde estudiantine et de la nécessaire réconciliation des cœurs pour un meilleur vivre ensemble dans ce pays bénit de Dieu?
Ce n’est pas tout ! Des engagements ont été pris par la transition et doivent être tenus. Ce sont, entre autres, la relecture de la loi 013 qui été faite et dont l’entrée en vigueur est prévue pour janvier 2016. On n’oublie pas la question des hydrocarbures. Basolma Bazié, porte-parole de l’Unité d’action syndicale (UAS), rappelait avec force à ce sujet que «si en 2012 le baril coûtait 130 dollars, aujourd’hui, il coûte autour de 35 dollars. S’il y a une réduction au niveau des prix des hydrocarbures, il est du rôle régalien de l’Etat de faire en sorte que les prix du transport connaissent aussi une baisse. Que les coûts des produits transportés d’une localité à une autre puissent connaître aussi une baisse. Si les populations font face à la vie chère aux niveaux de la santé, de l’éducation et en termes d’alimentation et de vie chère au niveau du transport, il sera difficile d’avoir un calme», terminait-il d’un ton ferme.
Tout cela doit résonner dans l’esprit et le cœur du nouveau locataire de Kosyam dont le charisme et l’esprit conciliant doivent côtoyer un certain courage et une certaine bravoure dans la prise de certaines décisions. Désormais, président de tous les Burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré sait les attentes du peuple qui a placé sa confiance en lui. Il a promis de ne point décevoir. C’est donc une question de devoir, d’engagement, de respect de la parole donnée par Rock Marc Christian Kaboré et son équipe.
Les populations sont ainsi interpellées quand le porte-parole de l’UAS note que «la résolution des préoccupations des populations ne relève pas d’un rêve. Il faut qu’elles restent vigilantes et veille à ce que leurs préoccupations soient prises en charge». Ces préoccupations peuvent-elles être prises en charge sans l’accompagnement de ces mêmes populations? Chacun, du haut de son patriotisme et de sa soif de développement, doit se battre aux côtés des dirigeants pour faire de ce pays une référence. La pierre de chaque Burkinabè est indispensable à la construction de ce pays qui vient de se doter d’une nouvelle locomotive. Les comportements doivent donc changer. Roch, président, doit écouter le peuple. Roch, président, doit prôner la bonne gouvernance dans une rigueur des plus bienfaisantes. La réduction du train de vie de l’Etat, si elle est effective, peut et doit donner la voie à suivre. C’est pourquoi la Commission de la réconciliation et de réformes préconise dans son rapport, entre autres, de limiter les membres du gouvernement à 25. Si pour certains le nombre n’est pas un indicateur (puisque même à 10 membres, un gouvernement peut faire des dépenses faramineuses), pour d’autres il faut nécessairement bannir les gouvernements à membres pléthoriques. Roch, président, doit travailler pour le peuple. Roch, président, doit également sentir ce peuple à ses côtés. Roch, président, espère voir l’incivisme déserter les rues du pays des Hommes intègres.
L’élection passée, l’euphorie de la campagne rangée dans les placards, le Burkina debout attend et espère. Les moindres lignes du programme du MPP, le parti de Roch Kaboré, seront certainement surveillées pour savoir si les gestes suivent les promesses. En tout cas, le nouveau président n’a pas le choix: il faut des actes et des actions fortes qui rassurent dès l’entame du mandat. Cela pourra provoquer l’adhésion de tout un peuple.

Alexandre Le Grand ROUAMBA


Mise en garde d’un syndicaliste

Le porte-parole de l’Union d’action syndicale, Bassolma Bazié, interrogé à l’occasion de l’investiture du président Roch Kaboré prévient. Voici ses confidences: «Nous sommes dans un pays qui n’est pas indépendant, et de ce point de vue s’il y a des ficelles qui sont tirées de l’extérieur pour faire satisfaire d’autres besoins qui n’ont rien à voir avec les préoccupations internes des populations, il reviendra à ces populations de se mobiliser comme elles ont su le faire lors de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre et lors de la résistance contre le putsch. Tout peuple mérite ses dirigeants. Ce sont donc ces populations qui doivent imposer à leurs dirigeants la voie à suivre. Les candidats ont eu un milliard pour parcourir tout le pays et ils ont dit aux populations qu’ils étaient capables. Il faut lever la voix et dire que nous sommes vigilants. C’est une mise en garde aux officines étrangères qui veulent venir s’imposer».

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