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Cahier des charges pour nouveau président

Ça y est, la campagne électorale est définitivement close. Des 14 candidats, sortira peut-être dès ce lundi 30 novembre le président du Faso, si jamais il n’y a pas de second tour.

Beaucoup de promesses ont été entendues lors de cette course au fauteuil présidentiel et les candidats ont essayé de prendre en compte tous les secteurs de la vie des Burkinabè.
Seulement, aucun candidat n’a parlé de ce à quoi il doit faire face une fois à la tête du pays. Entre revendications sociales, morosité du secteur industriel et tarification des sources de revenus, la tâche qui attend le nouveau locataire de Kosyam ne sera pas de tout repos.
Après le soulèvement populaire des 30 et 31 octobre 2014, les remous sociaux se sont fait crescendo. Que ce soit dans le public comme dans le privé, l’on a assisté à des manifestations des mouvements syndicaux et des Organisations de la société civile (OSC).
Les syndicats sont de plus en plus impatients et réclament la relecture de la grille salariale des agents publics de l’Etat, de la loi portant Code du travail et de la loi portant régime applicable aux agents des collectivités territoriales.
Lors de la 8e rencontre annuelle gouvernement/syndicats, en septembre dernier, ces derniers notaient qu’«aucune réponse sur aucun point de la plateforme minimale ne peut être présentée comme positive, avec un contenu clair et un échéancier précis».
Ils disent attendre du gouvernement «que tout soit mis en œuvre pour la relecture effective des lois ci-dessus citées».
A ces revendications sociales, se greffent la bataille pour le «statut particulier» des différentes corporations, ainsi que la lutte engagée par la Coalition contre la vie chère et la corruption. Même si la loi contre la corruption a été adoptée par le CNT, la CCVC n’a de cesse de dénoncer la cherté de la vie; en témoigne leur grand meeting d’interpellation le 21 novembre dernier.
La seconde grande équation qui attend le futur président du Faso, c’est la question de la relance des industries nationales. Le secteur de l’industrie va mal, au point que la route de Ziniaré et la région des Hauts-Bassins sont considérées comme le cimetière des industries. Quand elles ne sont pas complètement à l’arrêt comme l’usine de production de liqueur à base de Sorgho de Ziniaré (Spirigho), les unités de production sont sujettes à des privatisations/rachats qui gangrènent leurs développements. Brafoso, STFL, Faso Fani, les Grands moulins du Burkina (GMB) ont suivi ce cycle et ont toujours du plomb dans leurs trésoreries. La récente affaire de la SN-SOSUCO dont les machines sont à l’arrêt montre le mal qui ronge l’industrie de nos jours.
Pour faire face à ces deux défis, il faudra diversifier les sources de revenus du pays, tel sera le troisième chantier qui attend le candidat vainqueur des élections du 29 novembre prochain.
Le coton et l’or, principaux pourvoyeurs de revenus pour le pays, subissent la baisse de leur cours sur les marchés internationaux.
De 1.668,65 dollars en 2012, l’once d’or est passée à 1.075 dollars en novembre 2015.
Pour le coton, la baisse continue de son prix d’achat au producteur des deux dernières années s’explique par le comportement du marché international du coton. Jonas Bayoulou, secrétaire général de la SOFITEX et président de l’Association des professionnels du coton du Burkina (APROCOB), affirmait au micro de L’Economiste du Faso, en fin d’année 2014, que les prix d’achat du coton vont continuer à baisser.
Les attentes étant nombreuses et pressantes, il appartiendra au nouveau président de nous apporter des solutions tout en ciblant les priorités.

NK

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