Société-Culture

Présidentielle : L’éducation peu maitrisée par les candidats

Le système éducatif national est à la croisée des chemins. Quelles perspectives offrent les candidats à la présidentielle du 29 novembre, s’ils sont élus? Le diagnostic est connu: baisse du niveau général, manque de classes et d’enseignants, le Supérieur en crise, jonction pénible entre le primaire et le secondaire avec le continuum…

Parmi les propositions pour en sortir, celle du candidat Ram Ouédraogo qui propose de faire des états généraux de l’éducation: «Nous proposons en cas de victoire au sortir des élections de novembre 2015, de convoquer les états généraux de l’éducation en vue d’écouter attentivement tous les acteurs de l’éducation afin de trouver des solutions véritables, adaptées, efficaces et durables pour l’amélioration de la qualité de notre enseignement et des conditions de vie et de travail de tous les acteurs du secteur».
Le MPP, quant à lui, énonce comme solution au manque d’enseignants d’accroitre annuellement le personnel enseignant d’au moins 13% afin d’obtenir un ratio élèves/maître à un maximum de 50. Certains candidats comme Issaka Zampaligré veulent résoudre le problème de disparité entre les filles et les garçons dans l’enseignement, «toutefois, le constat fait à travers les projets et programmes de gouvernement laisse perplexe. En effet, certains programmes politiques affichent la méconnaissance des problèmes et des besoins réels dans le domaine de l’enseignement au Burkina Faso. Il n’existe presque pas de diagnostic de la situation de l’enseignement, pas de chiffre sur la situation réelle, aucune analyse pertinente, et pour certains pas de solution. Sur l’ensemble des programmes, nombreux sont ceux qui ne contiennent pas d’analyse. Ils se contentent de faire des propositions», constate Free Afrik.
En effet, certains programmes politiques affichent la méconnaissance des problèmes et des besoins réels dans le domaine de l’enseignement au Burkina Faso, soutient l’institut dans son analyse. Par exemple, la disparité évoquée par le candidat Issaka Zampaligré est en phase d’être résolue ces dernières années.
Le taux de l’effectif des filles au primaire en 2013-2014 était de 48,8% contre 51,6%. La majorité des programmes ne statuent pas sur la régularisation des frais de scolarité, le problème actuel de l’université, la prolifération des écoles privées. De nombreux efforts restent à faire sur le plan de l’éducation, un pilier important du développement d’un pays.
Germaine BIRBA


Propositions éloignées des attentes selon Free Afrik

Ces dernières années, le taux de scolarisation au primaire est passé de 81,6% en 2012-2013 à 83% en 2013-2104. Le ratio élèves/maître a connu une amélioration, atteignant 51,4 en 2013-2014 contre 56,1 en 2012-2013. Les chiffres réels de l’enseignement sont parfois méconnus des candidats qui, sur la base de statiques dépassées, font des propositions en deçà des attentes. Les problèmes de fond sont survolés et la qualité de l’enseignement n’est pas toujours remise en cause. Ces dernières années, de nombreux efforts ont été accomplis dans le domaine, mais cela reste insuffisant.
L’analyse de l’Institut Free Afrik du programme des candidats fait ressortir une sous-évaluation économique dans la résolution du problème de l’éducation. «Le MPP ne donne aucune estimation de l’incidence budgétaire de ses propositions. Quant à l’UPC, son budget de l’éducation et de la formation professionnelle pour l’année 2016, qui est de 271 milliards (rubrique «La jeunesse : notre capital, notre avenir, notre défi»), est inférieur au budget de l’éducation de 2014 qui était de 299 milliards de F CFA». Il en va de même en ce qui concerne le programme éducatif de l’UNIR/PS qui «nécessitera des moyens financiers à hauteur de 1.170 milliards de francs CFA durant les cinq ans» (p. 37 premier paragraphe), soit en moyenne 234 milliards de F CFA par an. Pourtant depuis 2013, le budget de l’éducation dépasse 234 milliards de F CFA. Selon l’annuaire statistique 2014 du MENA, «en 2013, le budget de l’éducation s’élevait à 262 milliards de FCFA et en 2014 à 299 milliards de FCFA».
(Source : Note de veille N°00 sur la redevabilité socio-économique dans la campagne électorale 2015. Free Afrik)


 

Annuaire statistique du secteur des transports 23% de routes bitumées

Le 18 novembre dernier s’est tenu à Ouagadougou un atelier visant à valider l’annuaire statistique du secteur du transport 2014. Cet atelier organisé par le ministère des Infrastructures, du désenclavement et des transports a réuni toutes les directions affiliées au ministère mais aussi les représentants des communes.
L’atelier visait à corriger les informations collectées afin d’avoir des données fiables à mettre à disposition de l’ensemble des acteurs du secteur. Document de référence en matière de données statistiques, l’annuaire statistique présente les statistiques sur les réseaux routier, ferroviaire, le parc de véhicules, les activités de transport, les données économiques, la sécurité routière.
Selon la directrice générale des études et des statistiques sectorielles, Alice Ouédraogo, l’annuaire statistique est un document de référence corrigé chaque année et mis à la disposition de tous ceux qui évoluent dans le secteur du transport et du grand public. «Il constitue pour le grand public un support de recherche, un outil privilégié de mesure de leur apport au développement de l’économie nationale et de mesure de l’action gouvernementale dans le secteur. Pour les autorités du secteur, il s’avère un outil indispensable à la mise en place de la politique et la planification des actions en matière d’infrastructures et de services de transport au profit des populations». Des données de qualité, diffusées à bonne date, influent sur les décisions des décideurs et contribuent à éclairer le public et aident les populations à saisir les opportunités qu’offre le secteur du transport au Burkina Faso. Dès validation, l’annuaire statistique était disponible sur le site du conseil national de la statistique.
Ces dernières années, le réseau routier a beaucoup évolué. Selon les statistiques du ministère des Infrastructures, les routes bitumées représentent près de 23% du réseau routier, soit 3.600 km sur les 15.000 km. De nombreux efforts sont faits en matière d’investissement dans le réseau routier selon les propos de Alice Ouédraogo. En 2015, l’investissement dans le réseau routier est évalué à 132 milliards de F CFA, pour la construction, l’entretien des routes bitumées et l’aménagement des pistes rurales.o
GB

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