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Ag des Epe : Des chiffres en dents de scie

Au terme de la 16e Assemblée générale des Etablissements publics de l’Etat (Epe), malgré la satisfaction des autorités, on note une baisse des recettes de ces établissements. De 172,307 milliards de F CFA en 2013, les recettes sont passées à 155,713 milliards en 2014, soit une baisse de 9,63%. Selon les résultats du rapport, la variation des secteurs d’activités présente une baisse de -67,75% dans le secteur de l’hydraulique, du développement rural et de la foresterie, avec des recettes qui ont varié de 6,997 milliards en 2013 à 2,256 milliards en 2014.

Le secteur des prestations de services connaît une baisse de -21,63%. Ce qui équivaut à une recette de 54,299 milliards en 2013 contre 42,552 milliards en 2014.
L’éducation et la formation professionnelle sont les secteurs en progression avec 8,49% et le secteur de la communication et de la culture avec 1,62%.

Baisse de la subvention de l’Etat
L’année 2014 a été également marquée par la baisse de plus de 23,84% de la subvention de l’Etat accordée aux Epe. Cette baisse est plus sensible dans les secteurs de la communication avec -61,14%, le secteur des prestations de services (-52,34%) et -18,17% dans le secteur de la santé. Cependant, la subvention de l’Etat est en hausse dans le secteur de l’éducation avec +1,84%.
Une progression est constatée au niveau des dépenses budgétaires des Epe en 2014 avec un chiffre de 152,508 milliards contre 137,074 milliards en 2013, soit une progression de 11,26%. Cette hausse est remarquée dans les 5 secteurs d’activités. Elle est plus accrue dans le secteur de la communication et de la culture avec 17,06% portés par les efforts de la Radio-télé du Burkina (Rtb) avec un accroissement de 20,44% de ses dépenses et les Editions Sidwaya avec 7,01%.
Le rapport fait également état des dépenses d’investissement. Elles s’élèvent à 23,171 milliards pour l’année 2014, soit 15,19% du total des dépenses contre 18,94% en 2013. L’investissement le plus important s’est fait du côté du secteur des prestations de services avec un montant de 8,591 milliards. Le secteur de la Santé quant à lui totalise 3,019 milliards avec plus de 859 millions octroyés à l’hôpital Yalgado.

La dette des Epe en hausse
Au chapitre des dépenses liées aux présalaires et pécules, le rapport fait état de 7,075 milliards, soit 4,64% des dépenses totales, comparativement à celle de 2013 où elles étaient de 5,01 milliards. La progression à ce niveau est de 41,22% et concerne particulièrement les secteurs de l’éducation, de l’enseignement et de la formation professionnelle. Dans l’ensemble, il est noté une évolution de la structure des dépenses en 2014 qui fait ressortir des charges de fonctionnement de 15,23% comparativement à l’année 2013. Cependant, les dépenses relatives aux investissements ont régressé de 15,38%.
En 2014, le ratio de couverture des dépenses est à un taux de 102,1% pour l’ensemble des établissements publics ayant produit des états financiers. Ce ratio était de 125,7% en 2013.Au total, 29 Epe ont eu un taux de couverture des dépenses par les ressources se situant en dessous de la normale, contre 7 en 2013.
La situation de la dette des Epe fait ressortir une hausse de 8,53% par rapport à celle de l’année 2013. Elle est passée de 13,954 milliards à 34,711 milliards. Cette hausse est un constat général, excepté le secteur de la communication et de la culture. La plus grosse hausse est constatée au niveau du secteur de l’éducation avec 78,13%.
La situation de la trésorerie à la clôture de l’exercice 2014 montre un solde final de trésorerie de 37,307 milliards contre 60,126 milliards en 2013. La régression enregistrée à ce niveau est de 37,95% par rapport aux chiffres de 2013.
Les principales difficultés enregistrées sont, entre autres, l’insuffisance de la régularité des subventions de l’Etat, l’application des procédures de passations des marchés publics, la répercussion de l’application des mesures sociales gouvernementales sur l’exécution du budget, la gestion du personnel, la vétusté du parc auto et du matériel, mais aussi le faible ratio enseignant/étudiants. Malgré des chiffres variant en dents de scie, l’analyse des rapports d’activités et des états financiers des Epe est jugée satisfaisante pour le gouvernement burkinabè.
Il ressort une amélioration dans la gestion des Epe avec une couverture satisfaisante des dépenses. L’espoir reste fondée sur la prochaine Assemblée générale qui requiert toutes les attentions, vu la situation socio-politique actuelle qui ne facilite pas les choses.
Germaine BIRBA


 

Le Fer-B en bas du tableau

Le centre Muraz est l’un des établissements de l’Etat à avoir obtenu de bons résultats. Il est d’ailleurs en tête de liste. Son taux de variation entre 2013 et 2014 est de 15,39%, avec des recettes ayant évolué de 1,95 milliard en 2013 à 2,250 milliards en 2014. Le taux le plus faible a été réalisé par le Fond d’entretien routier du Burkina (Fer-B) dont le taux de variation était de -1,54%. Ses recettes ont été de 46,873 milliards en 2014 contre 47,607 en 2013.

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