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Médicaments vétérinaires : La demande en forte croissance

L’élevage burkinabè est de plus en plus consommateur des médicaments vétérinaires. Cette situation a été confirmée dans un rapport officiel datant de mai 2014 sur la santé animale. Selon ce document, les facteurs explicatifs de cette augmentation de la consommation des médicaments vétérinaires sont, entre autres, «l’état sanitaire du cheptel, l’accroissement du cheptel au fil des années, la disponibilité et le coût des médicaments».

Le Burkina Faso ne dispose pas d’établissement fabriquant des médicaments vétérinaires. Les besoins sont couverts par des importations. Entre 2009 et 2013, le volume global des importations de médicaments vétérinaires est passé du simple au double. Une augmentation de plus de 100% dans ce laps de temps. De 1,12 milliard de F CFA en 2009, les factures cumulées des importations de médicaments destinés aux animaux ont atteint 2,31 milliards de F CFA en 2013.
Cette augmentation de la demande et de la consommation laisse cependant entrevoir des disparités dans la couverture des besoins. La disponibilité des produits en quantité et en qualité demeure difficilement assurée dans toutes les régions et localités du pays. Il y a notamment des insuffisances dans la maîtrise du circuit d’approvisionnement.
Avec la libéralisation de la profession vétérinaire au Burkina Faso intervenue en 1990, l’Etat s’est désengagé du secteur de distribution des médicaments vétérinaires. Hormis les vaccins vivants et les vermifuges utilisés dans les campagnes officielles de lutte contre27 certaines pathologies, l’approvisionnement et la distribution des médicaments vétérinaires sont passés officiellement aux mains des promoteurs privés.
Des structures de l’Etat que sont la Direction générale des services vétérinaires (Dgsv) et le Centre de promotion de l’aviculture traditionnelle (Cpavi) s’approvisionnent en médicaments vétérinaires bien définis. Pour tout le reste, l’importation des produits est assurée actuellement par 12 grossistes répartiteurs privés.
L’Etat a juste organisé un cadre réglementaire pour accompagner cette privatisation.
Mais le constat des autorités en charge des ressources animales révèle que «la distribution du médicament vétérinaire n’est pas encore totalement maîtrisée par le privé comme souhaité.
En effet, des régions du pays n’abritent aucun vétérinaire installé en clientèle privée». Face à cette absence, ce sont les services publics qui tentent encore d’assurer le circuit officiel de distribution des intrants vétérinaires.
Cette suppléance ne manque pas souvent de montrer ses limites. Les failles et les insuffisances dans la couverture des besoins ont surtout favorisé l’émergence d’un réseau parallèle de distribution. Ce qui crée des doutes sur la qualité des produits vendus.
D’après les Services vétérinaires, sur le plan de la santé animale, le médicament doit corriger les dysfonctionnements dus à la physiologie, sans occasionner d’autres perturbations.
En outre, il ne doit pas persister dans l’organisme de l’animal ou entraîner la production de résidus pouvant constituer un danger pour la santé humaine. Ces considérations laissent entrevoir l’importance du médicament vétérinaire sur le plan économique et sur le plan de la sécurité sanitaire.
Cela justifie qu’il soit bien connu pour éviter les effets néfastes pouvant découler de son utilisation.
La gestion des médicaments vétérinaires se fait dans le double intérêt de livrer aux éleveurs des produits de bonne qualité et de protéger la population contre leurs effets résiduels nocifs.o
Karim GADIAGA


Le projet de la Camvet en cours

Afin de garantir un approvisionnement régulier et conforme à la demande, un projet de mise en place d’une Centrale d’achat de médicaments vétérinaires (Camvet) est cours de réalisation. Cette Centrale est prévue pour «améliorer la disponibilité et l’accessibilité des intrants vétérinaires». Le principe de sa création a été adopté en Conseil des ministres le 14 mai 2014. Il restait à préciser la forme juridique, l’organisation et le fonctionnement, le plan de financement et les mesures d’accompagnement. Ce processus avait été interrompu avec les évènements sociopolitiques de fin octobre 2014.

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