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Suspension de l’aide canadienne: Ce que le Burkina perd

3 mines d’or détenues par des intérêts canadiens sont en exploitation et ce pays est l’un des plus importants investisseurs au Burkina Faso. 51,1millions de dollars (25,5 milliards de F CFA) de marchandises ont été échangées entre les deux pays en 2013. (Source : Gouvernement canadien)
3 mines d’or détenues par des intérêts canadiens sont en exploitation et ce pays est l’un des plus importants investisseurs au Burkina Faso. 51,1millions de dollars (25,5 milliards de F CFA) de marchandises ont été échangées entre les deux pays en 2013. (Source : Gouvernement canadien)

Le ministre du Développement international et de la Francophonie, Christian Paradis, a annoncé le 4 novembre 2014 que le Canada suspendait immédiatement le financement de l’aide au développement du Burkina Faso.

Cette information, qui arrive à un moment où les forces vives négocient une sortie de crise favorable, amène à poser une principale question: qu’est-ce que le Burkina Faso perdra avec cette suspension ?
L’aide au développement est une action qui peut prendre diverses formes : financement de projets par dons, appuis budgétaires pour compenser le déficit budgétaire, prêts d’argent à taux préférentiel, annulation de dettes, etc.
Le Canada a versé 28,4 millions d’euros d’aide au Burkina en 2012-2013, soit l’équivalent de 18,8 milliards de F CFA selon un communiqué du ministère canadien des Affaires étrangères. C’est un appui important.
Heureusement, la mesure canadienne ne vise que l’argent versé directement au Gouvernement et aux institutions publiques.
C’est dire que les autres aspects de la coopération, surtout économique, entre les deux pays restent intacts. C’est le cas des échanges commerciaux. Le Canada est l’un des plus importants investisseurs au Burkina Faso d’après le gouvernement canadien qui avance le chiffre de 51,1millions de dollars (25,5 milliards de F CFA) de marchandises échangées entre les deux pays en 2013.
Quoi de plus normal, dans la mesure où 3 des 8 sociétés minières en exploitation au Burkina Faso sont d’origine canadienne, à savoir Iamgold, Semafo et Endeavour Mining.
D’autres statistiques font découvrir l’ampleur des relations commerciales entre les deux pays. Selon les données sur la situation annuelle du commerce extérieur du Burkina Faso établie par l’Institution nationale de statistique et de la démographie (Insd), en 2013, les importations venant du Canada se chiffraient à 51,8 milliards de F CFA, soit 2,5% des importations totales évaluées à 2.057 milliards de F CFA. Les marchandises canadiennes importées par le Burkina Faso se composaient essentiellement de machines, de produits de fer et d’acier, de machines et de matériel électrique, ainsi que de véhicules motorisés et de pièces automobiles, indique le gouvernement canadien.
Quant aux exportations, elles étaient évaluées sur la même période à 2,9 milliards F CFA vers le Canada, sur des exportations totales de 1.162,5 milliards de F CFA. Les marchandises en provenance du Burkina Faso vers le Canada comprenaient surtout des fruits, des pierres et des métaux précieux (or), des graisses et des huiles, ainsi que des oléagineux, toujours selon le gouvernement canadien.

 


 

Des domaines clés de la coopération

En 2014, le Burkina Faso a été confirmé à titre de pays ciblé par le gouvernement du Canada en ce qui concerne les efforts de développement international. L’intervention du Canada au Burkina Faso est orientée vers les enfants et les jeunes, la stimulation de la croissance économique durable et le développement de la micro-finance.
Dans le domaine de l’éducation, de 2001 à 2011, le Canada a appuyé le Plan de développement de l’éducation de base (Pddeb).
Depuis 2012, il appuie le nouveau programme gouvernemental: le Plan décennal pour le développement du secteur éducatif de base (Pdeseb) 2011-2020. Ce plan vise à améliorer les services éducatifs et à les rendre plus accessibles, ainsi qu’à élaborer un programme de formation axée sur les compétences en emploi à l’intention des jeunes.
En mars 2013, le Canada a conclu un accord sur le transport aérien avec le Burkina Faso.
Au moins une vingtaine d’organisations canadiennes réalisent des projets de développement dans des domaines aussi divers que l’agriculture, l’entrepreneuriat, les droits de la femme, la formation professionnelle technique et la santé.

J B

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