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Entreprises

Journée nationale de la qualité: La 24e édition des Jnq prévue du 23 au 25 juillet

De l’avis de Ousséni Ouédraogo, Secrétaire permanent (Sp) de l’Abmaq (Association burkinabè pour le management de la qualité), la dynamique en matière de qualité s’essouffle. « Il y a une dizaine d’années, les choses marchaient mieux à travers notamment des démarches comme les Cercles de qualité. Mais ces derniers temps, on remarque que l’engouement est en train de baisser. Les entreprises s’engagent mais dans la pratique, il n’y a pas l’enthousiasme nécessaire. Les ressources humaines et financières ne sont pas suffisamment mises à la disposition de la démarche qualité », explique-t-il. C’est partant de ce constat que la relance figure au cœur du thème de la 24e édition des Jnq (Journées nationales de la qualité) prévues du 23 au 25 juillet prochain à Ouagadougou. Sous la formulation « Contraintes et perspectives de mise en place et de pilotage d’une démarche qualité dans les organisations au Burkina Faso », ce thème va permettre « d’échanger sur pourquoi la question de la qualité a du plomb dans l’aile », précise Ousséni Ouédraogo.

L’Abmaq, structure d’utilité publique, regroupe les entreprises privées, les administrations publiques du Burkina Faso qui s’intéressent à toutes démarches et systèmes qualité, ainsi qu’aux problèmes de management participatif. Sa mission consiste notamment à contribuer au progrès, à la diffusion et à la vulgarisation des techniques du management de la qualité. Ce travail se fait à travers la formation, l’appui-conseil, l’information et la sensibilisation. Depuis 1991, l’Abmaq a initié les Jnq à l’endroit principalement des entreprises et organisations membres pour un partage d’expériences et pour un espace de vulgarisation de la qualité. Cette 24e édition prévoit plusieurs activités autour du thème retenu. Il s’agit, entre autres, d’une émission débat-télé, un panel suivi de débats et plusieurs communications.
« La qualité est globalement l’atteinte des attentes et exigences du client », résume le Sp de l’Abmaq. Généralement, la norme internationale reconnue est Iso, qui compte à nos jours plus de 60 mille normes. Il existe cependant d’autres approches qui permettent aux organisations d’être performantes dans des domaines spécifiques. Font partie de ces démarches le Haccp, le Lean management, les Global Gap. La question de la qualité et de la certification peut concerner un produit, une personne, un service ou un système de mangement. « La démarche qualité permet à une organisation de se mettre dans un processus de recherche permanente de l’efficacité, de l’efficience. La certification est surtout porteuse de valeurs. Elle permet, entre autres, de « réduire les gaspillages et d’optimiser les coûts de fonctionnement à l’intérieur des organisations », indique monsieur Ouédraogo qui pense cependant que l’opinion n’a pas tout compris de la certification. « Avoir une certification en matière de qualité ne signifie pas que tout est parfait. Cela veut dire qu’on capitalise ce qui a été fait pour continuer à progresser et ne jamais revenir en arrière conformément à la philosophie, faire les choses bien pour la première fois et à chaque fois », explique-t-il.
D’après l’Abmaq, à ce jour, ce sont environ 34 certifications, toutes natures confondues, qui existent au Burkina. Toutefois, le Sp indique que toutes les certifications ne sont pas portées à leur connaissance. Selon l’Abmaq, au Burkina, ce sont tous les domaines qui attendent aujourd’hui de connaître une démarche de certification de la qualité, mais les domaines des services (restauration, hôtellerie, transport, administration publique) le sont plus. Les coûts de la certification sont variables et dépendent des facteurs dont la taille de l’entreprise. Pour ce qui est, par exemple, de la certification Iso, les coûts se situent entre 10 mille à 30 mille euros.


 

La mise en œuvre de la politique qualité attendue

« Les défis en matière de qualité, c’est que l’Etat et les autorités puissent travailler à ce qu’on ait vraiment des structures opérationnelles. La qualité est comme une maison avec des piliers. Parmi les piliers, il y a les normes qu’il faut avoir. Il faut qu’on fasse des normes. Il faut qu’on soit capable de mesurer, d’étalonner les instruments de mesure. C’est la métrologie. Il faut qu’on ait des structures accréditées dont les examens ne souffriront pas de contestation. Il faut qu’il y ait des services d’inspection qui fonctionnent et qui vont sur le terrain pour faire des vérifications. Enfin, il faut qu’on ait des organismes de défense et de promotion de la qualité. Tout ça revient à mettre en œuvre la politique qualité et le plan d’action qui a été adopté en mars 2012 en Conseil des ministres. Cela le suppose que le top management de nos organisations s’intéresse à cette politique de qualité. Ce travail commence par le président du Faso et le Premier ministre. Dans leurs discours, ils devraient demander aux gens de mettre la qualité au cœur de leur management et insister là-dessus. Quand on fait de la qualité, on est plus productif, le Daf, par exemple, à qui on a dit qu’il a trois mois pour payer une facture ne se fatigue même plus. Même s’il n’a rien à faire, il attend curieusement les derniers moments pour s’exécuter. Finalement, il peut dépasser le délai de trois mois parce qu’à la dernière minute, il n’a pas pu régler tout ce qu’il y avait à faire. C’est un retard pour rien.

Ousséni Ouédraogo, Sp de l’Abmaq, explique les défis en matière de qualité et de certification pour le Burkina. (Ph.: Yvan SAMA)
Ousséni Ouédraogo, Sp de l’Abmaq, explique les défis en matière de qualité et de certification pour le Burkina. (Ph.: Yvan SAMA)

Toutefois, en termes de perspectives, la bonne nouvelle c’est qu’il y a eu la création de l’ Abnorm (Agence burkinabè de la promotion de la métrologie et de la qualité), qui a regroupé Fasonorm et la Dgqm. L’Abnorm est chargée de mettre en œuvre la politique nationale qualité à travers son plan d’action. L’autre bonne nouvelle est que pour la première fois au Burkina Faso, l’Union européenne a accepté de financer à hauteur de 3,5 million d’euros, dans un programme d’appui au secteur privé qui s’appelle le Padsp, une composante qualité. C’est inédit.o

Karim GADIAGA

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